Ségolène Royal invite les jeunes à forcer leur destin

Publié le par comités 11

CLERMONT-FERRAND - Ségolène Royal a invité les jeunes à “forcer leur destin”, comme elle l’a fait elle-même en devenant candidate à l’élection présidentielle alors que son entourage familial l’invitait à “rester aux fourneaux”.

“Moi qui avais entendu toute mon enfance et toute mon adolescence ‘tu ne feras pas d’études supérieures’ (…) ‘tu es destinée à rester aux fourneaux’, j’ai forcé ce destin”, a déclaré la candidate du PS devant environ 1.500 personnes, en majorité des jeunes, réunies au B.Box, une boîte de nuit de Clermont-Ferrand.

jeunes1.jpg

“J’ai été poussée par l’école de la République, par les enseignants qui m’ont dit ‘il faut continuer’, j’ai pu bénéficier d’une bourse pour continuer mes études supérieures, j’ai eu accès à la formation et je me suis dit un jour ‘pourquoi je n’essayerais pas’. Tel est le message que je veux vous transmettre”, a-t-elle ajouté, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.

“Je veux que chacun d’entre vous, chaque jeune fille, chaque jeune homme dans la France que nous aimons, puisse se dire ‘pourquoi moi aussi je n’essayerai pas de forcer mon destin ?’”.

“Forcez votre vie ! Saisissez votre liberté !”, a-t-elle martelé.

CONTRAT PREMIÈRE CHANCE

Dans son discours d’une vingtaine de minutes, précédé par plusieurs déclarations de jeunes impliqués dans la vie associative ou économique, la candidate a répété qu’elle voulait construire “un nouveau pacte, une nouvelle donne avec la jeunesse”.

Elle a exposé les principales propositions de son “pacte présidentiel” destinées aux jeunes, notamment l’allocation autonomie et le “droit au premier emploi”.

jeunes2.jpg

Ségolène Royal a une nouvelle fois déclaré qu’aucun jeune qualifié ou diplômé ne pourrait rester plus de six mois sans emploi ou formation si elle est élue.

La candidate a évoqué les “emplois tremplins” à destination des jeunes diplômés ou qualifiés. Avec ce système, qui prévoit le financement par les pouvoirs publics de la totalité des salaires et charges pendant six mois, elle a dit vouloir créer 500.000 emplois de ce type en cinq ans.

Elle est également revenu sur le “contrat première chance” dévoilé vendredi, destiné aux jeunes de plus de 16 ans sans qualification embauchés dans les entreprises de moins de dix salariés dans les secteurs de l’artisanat et du commerce.

Les pouvoirs publics financeraient l’intégralité de leur salaire et des charges pendant un an.

“Je veux que l’Etat vous donne la possibilité de forcer votre destin, de saisir votre liberté, de construire votre vie”, a déclaré Ségolène Royal, invitant les jeunes à être “une jeunesse “qui sait se lever lorsqu’elle sent que l’injustice progresse”, et les félicitant de leur lutte contre le Contrat première embauche (CPE) l’an dernier.

(Reuters)

lignepact.jpg

Il faut conclure un pacte de confiance entre les artisans et commerçants et les jeunes

Chaque année 190 000 jeunes sortent sans diplôme ou sans qualification du système éducatif. C’est un immense gâchis pour la société et une source d’inquiétude majeure pour les parents.

Par ailleurs, les très petites entreprises du secteur de l’artisanat et du commerce évaluent à 500 000 le nombre d’emplois qu’elles offrent et qui ne sont pas pourvus.

jeunes5.jpg

Ségolène Royal a dit à l’occasion de la présentation de son Pacte présidentiel son souhait de mettre en œuvre le grand chantier national proposé par Jacques Delors pour l’emploi de ces jeunes.

A cette fin, elle propose la mise en place d’un « Contrat première chance pour l’emploi » qui s’appuie sur les expériences réussies de tutorat-tremplin conduites par les régions et qui permettra à ces petits artisans et aux commerçants de moins de 10 salariés de donner leur première chance à ces jeunes exclus du système.

L’Etat et les régions prendront en charge la totalité du coût de cette embauche pendant un an. Chaque entreprise n’aura droit qu’à un seul emploi.

 jeunes4.jpg

Le jeune sera embauché par l’entreprise, tout en recevant en parallèle une formation dans le cadre d’un tutorat. Sa rémunération sera fixée en fonction de la situation de chaque jeune. Dans une logique de donnant-donnant, l’entreprise s’engagera à recruter le jeune si celui-ci a donné satisfaction.

Ségolène Royal a confié à Dominique Méda une mission afin de préciser rapidement les conditions concrètes de mise en œuvre avec les acteurs concernés afin que celui-ci soit opérationnel dès le mois de juin 2007.

lignepact.jpg

Ségolène Royal prône un nouveau contrat aidé pour les jeunes

GUERET, Creuse - Ségolène Royal a proposé vendredi la création d’un nouveau contrat aidé pour les jeunes de plus de 16 ans sans qualification, embauchés dans les entreprises de moins de dix salariés dans les secteurs de l’artisanat et du commerce. Les signataires de ce “contrat première chance” alterneront des périodes de formation et de travail en entreprise, et la totalité de leurs salaires et des charges seront financés par les pouvoir publics pendant un an, a expliqué la candidate du PS à l’élection présidentielle lors d’un déplacement dans la Creuse et le Puy-de-Dôme.

jeunes7.jpg

“Dans le domaine de l’artisanat et du commerce (…), je fais la proposition que les salaires et les charges de ces jeunes soient pris en charge pendant une année”, a-t-elle déclaré lors d’une rencontre avec la population à la mairie de Guéret, dans la Creuse.

Le dispositif s’ajoute à celui des 500.000 “emplois tremplins” qu’elle a promis de créer en cinq ans dans le public et le privé pour les jeunes qualifiés et diplômés ne parvenant pas à trouver un premier emploi, et pour lesquels salaires et charges seraient financés en totalité pendant six mois.

Soulignant que 190.000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans formation et que 500.000 offres d’emploi dans les très petites entreprises ne trouvaient pas preneur, Ségolène Royal n’a pas donné d’objectif en nombre de contrats signés.

jeunes6.jpg

Elle a expliqué lors d’une rencontre informelle avec la presse à Montaigut-en-Combrailles (Puy-de-Dôme) qu’elle souhaitait en créer “le plus possible, si on peut combler les 500.000…”.

PAS D’USINE A GAZ

Interrogée sur le coût de cette mesure, elle a évoqué le chiffre d’”un milliard d’euros” par an pour 190.000 emplois et souligné qu’une partie du financement viendrait de redéploiements des crédits de la formation professionnelle et de certains contrats aidés existants.

Ségolène Royal a précisé à la presse que les jeunes seraient rémunérés au minimum sur la base du smic horaire et que les salaires seraient négociés “au niveau local”.

En contrepartie, les artisans et commerçants bénéficiaires de ce dispositif seront invités à “recruter sur un contrat stable et durable” ces jeunes s’ils ont “donné satisfaction”, avait auparavant déclaré la candidate à Guéret.

jeunes3.jpg

“C’est même une exigence, c’est le donnant-donnant”, a-t-elle ajouté, sans toutefois annoncer de dispositif contraignant pour l’employeur.

“Il n’y a pas d’effet d’aubaine possible”, a assuré Ségolène Royal au journalistes, soulignant : “Un employeur qui trouve un jeune motivé qui donne satisfaction je ne vois pas pourquoi il ne le garderait pas”.

Si le jeune n’est pas embauché à l’issue de cette année, “il est repris, comme pour les emplois tremplins, par le système de formation professionnelle et de sécurité sociale professionnelle”, a expliqué Jean-Louis Bianco.

Ségolène Royal a précisé à la presse qu’elle ne voulait de réforme complète des contrats aidés.

“Je ne remets pas tout à plat parce que les politiques qui consistent à remettre tout à plat, d’abord on perd un an voire plus, on refait des usines à gaz, et ensuite l’efficacité sur le terrain n’est pas là”, a-t-elle expliqué.

Info Reuters


lignepact.jpg



Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article